Abandon,
Je m’abandonne à la nuit,
Oublié le soleil qui cuit.
La mer, comme une amie,
Berce mon âme de ses roulis.
Au-delà de l’instant, mon esprit,
Vogue sur les vagues, indécis,
S’en va vers des rivages imprécis,
Où il retrouvera Paul et Virginie !
Sur cette île où tout se vit,
Les récits oniriques sont permis,
Aliments des jours et surtout des nuits,
De l’esprit fragile, ils sont les biscuits,
Qui le conduisent, telle une belle-de-nuit,
Sur les chemins où tout s’oubli.
Nul besoin que souffle le Chergui,
Le rhum, vous emporte au paradis,
Vous fait rêver sans sauf-conduit !